: les textes sont disponibles sous ; dautres conditions peuvent sappliquer. Voyez les pour plus de détails, ainsi que les. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez. Enfant, Ernest Pignon-Ernest a été lui-même expulsé de chez lui, avec ses parents, alors quils vivaient à Nice. Ceci pourrait expliquer lintérêt quil porte aux expulsés. Sensibilisé par la cause, il réagit à la nouvelle politique de la mairie Parisienne en exposant dans la ville. En effet, durant la période des années 1970-1980, un grand nombre de quartiers parisiens sont réhabilités. Le mur de limmeuble sur lequel lartiste à marouflé Les expulsés est situé dans le quartier de Montparnasse ; quartier qui fut touché par le projet de réhabilitation. A ce moment, des habitants sont expulsés en masse et leurs logements sont détruits selon la décision de la mairie. Ainsi Ernest-Pignon Ernest met en scène des personnages qui sont en partance. A ce moment le président était Valéry Giscard DEstaing, et Jacques Chirac est élu maire de Paris. 2Pour nourrir ces portraits, pour en trouver les traits justes, Ernest Pignon-Ernest convoque tour à tour Arthur Rimbaud, Vladimir Maïakovski, Antonin Artaud, Robert Desnos, Pablo Neruda, Jean Genet, Mahmoud Darwich, Pier Paolo Pasolini. Il laisse dabord leurs mots errer dans sa tête, attend que surgisse face à lui un visage, un corps. De ces longs voyages, de ces errances volontaires, il revient dans son atelier et dessine. Il accumule les esquisses, décline à lépuisement les formes jusquà nen garder quune et la reproduire à lenvi Fig. 1 Il descend alors dans la rue. Là où lespace fait écho aux mots, aux cris, il laisse la figure dire sans voix. Tout avait disparu peu à peu. Les témoignages recueillis sont très troublants, inattendus, et justement à cette frontière entre le visible et linvisible, là où lartiste fait mouvement, donne création. que Extase, Les prisons, Réfugiés. Il ne sagit pas pour lui de représenter les œuvres de Ernest-Pignon-Ernest mais den saisir les émotions et de les partager avec le public. Un concert initié multiplicité des collages dans des lieux différents Aurélie Barre et Olivier Leplatre, Les vivants haillons dErnest Pignon-Ernest, Images Re-vues En ligne, 2 2006, document 5, mis en ligne le 01 janvier 2006, consulté le 10 juin 2020. URL : http:journals.openedition.orgimagesrevues310 du trait, comme un drap, secoué de douleur. Loeuvre Sa renommée est mondiale, pourtant son art semble éphémère. La rue parvient-elle à dissoudre, à anéantirses interventions? Produire une performance optimale, mesurable à une échéance donnée Date erronée 1966 au lieu de 1963 cf., MAC Créteil, octobre-décembre 2014. La chanteuse Jeanne Cherhal signe un nouvel album intimiste, LAn 40, quelle vient présenter au micro dAnna Sigalevitch. Quant à lartiste Ernest Pignon Ernest, le Mag de lEté vous emmène au cœur dune grande rétrospective de son œuvre présentée à Avignon. Sainte Marie des Âmes du Purgatoire adresse Arco, rythmes et les qualités symboliques.. Nous avons la chance 40Saccomplit lévénement dune reconnaissance, leffroi dun lointain qui subitement se rapproche et qui à tout moment fait éprouver le frisson de la mort, la gène aussi ou la charge dune responsabilité. La sérigraphie à taille humaine fait voir aux habitants ce quils ont commis, ou laissé commettre, dexclusions, de meurtres. Les figures revendiquent être des icônes politiques. Les morts de la Commune, du métro Charonne, les expulsés sont là pour nous rappeler à notre conscience sociale et à notre dette de mémoire. A Grenoble, en 1976, lartiste choisit de montrer les agressions insidieuses qui rognent lorganisme pendant des années : fumée, bruit, pollutions diverses… A quelques pas dune sortie dusine, collé-aliéné sur un mur, un ouvrier se tient crispé, la tête renversée vers larrière et la bouche ouverte. Un projectile invisible paraît lavoir touché en plein cou, ou légèrement au-dessus : sur loreille. Une flèche noire désigne limpact ; tout autour, comme le mince papier se déchire, le visage est meurtri. Et, plus bas, une photographie prise par lartiste lui-même montre que les jambes aussi sont blessées, tranchées à lendroit où le papier a été arraché. Les larges flèches désignent avec force les violences quotidiennes, elles donnent au personnage le corps de saint Sébastien percé de pointes. Elles ont pour charge de mettre sous les yeux, ici les atteintes du bruit sur lappareil auditif, là lincidence de la fumée respirée sur les poumons. Limage indique un quotidien volontairement occulté, réservé dans les non-dits de la conscience et de la mémoire. Elle dénonce les fractures du lien, ce que ces drapés et ces linges abîmés nous obligent à appeler un tissu social ; elle appelle le passant à lever les yeux sur nos blessures, en mendiante, elle lui demande laumône des yeux. Produire une performance optimale, mesurable à une échéance donnée Depuis les années 1970, Ernest Pignon-Ernest court les rues du monde. Le plasticien y colle ses dessins grandeur nature de personnages, toujours en sinscrivant dans une démarche historique ou sociale. Un numéro de Passage des arts lui est consacré Rencontre. Si un internaute utilise plusieurs pseudonymes pour commenter, le JSD se réserve le droit de supprimer ces comptes, sans préavis.